Avoir honte en faisant l’amour est une émotion naturelle. Il existe plusieurs raisons à cela. Maintenant il est bon de distinguer la gêne passagère de l’humiliation. Si vous avez des tabous ou des préjugés, c’est le moment de les mettre de côté et de faire la paix avec vos démons. Voici neuf points sur lesquels vous allez pouvoir travailler !
La gêne en sexualité : n’ayez plus honte de ça !
Il n’y a rien de plus naturel que le sexe. Le souci est que parfois nous en avons une vision biaisée par la fiction, notre imaginaire, le porno ou autre. Du coup, quand arrive le moment de le faire, on est surpris, déçus, blessés, etc. Sauf que faire l’amour n’a rien de robotique ni de prophétique. Vous ne pouvez pas contrôler ni prévoir ce qui arrivera. Cela demande énormément de résilience et de compréhension. Alors pour les neuf choses qui suivent, vous allez me faire le plaisir de lâcher prise, okay ?
1- Les bruits impromptus
Oui, il y a parfois des bruits inattendus quand on fait l’amour, et il arrive que ce soit tout l’inverse de l’atmosphère sexy que vous imaginiez. Claquements peu ragoûtants, bruit d’air lors de la pénétration qui s’apparentent à des pets, etc. Sérieusement, cela n’a rien de dramatique ! Le mieux est d’en rire ou d’ignorer tout simplement.
2- Les odeurs naturelles
Le sexe a une odeur, c’est comme ça. Nous avons tous des senteurs particulières liées à nos hormones, nos fluides corporels, etc. Il faut distinguer les effluves difficiles à supporter concernant l’hygiène et l’arôme naturel que nous dégageons sans qu’il soit gênant. De bons réflexes quotidiens permettent d’éviter les désagréments. Bien se laver, mettre un déodorant adapté ou utiliser une pierre d’alun, se brosser les dents… La question de la spontanéité est souvent mise sur la table. C’est vrai que parfois on a envie de le faire sans forcément passer par la case décrassage total, question de dynamique du moment. L’idée est de connaître son partenaire et d’accepter les odeurs personnelles. Tout dépend de votre sensibilité aux phéromones finalement ! Pour la petite histoire, Napoléon Ier adorait que son épouse Joséphine ne se lave pas pendant plusieurs jours avant de lui faire un cunnilingus. Comme quoi, les goûts et les couleurs !
3- Le lâcher prise
Voici un point particulièrement sensible pour les femmes. Accepter de se livrer entièrement demande une confiance en l’autre et surtout en soi. Le souci, c’est que souvent on a peur de se montrer dans toute sa fragilité, dans toute sa nature. En résulte d’ailleurs des évènements qui peuvent embarrasser, comme des grimaces, des respirations surprenantes, des paroles osées, ou même des pets qui sait ? Bon, lisez bien ceci : si vous êtes avec la bonne personne, rien de ce que vous ferez ne sera un souci, en tout cas dans la limite de ce qui est accordé entre vous.
4- Ne pas orgasmer
Rien de plus gênant que de ne pas orgasmer vous dites ? Et pourquoi y aurait-il une injonction à l’orgasme en fait ? Si vous en mourez d’envie et que ça ne vient pas, c’est un autre souci, mais cela ne devrait pas vous empêcher de prendre du plaisir. Un des mythes sexuels courants est de penser que l’aboutissement d’un acte sexuel est représenté par un orgasme. Que ce soit un homme qui n’arrive pas à donner cette extase à sa partenaire, ou une femme qui ne parvient pas à atteindre cet état, il est bon de comprendre une chose. Il y a une part non-négligeable que vous ne maîtrisez pas dans le sexe. Alors au lieu de vous frustrer et d’être dans l’attente, concentrez-vous juste sur le fait de passer un bon moment, okay ?
5- Les positions inconfortables
Il se peut que vous soyez gêné de demander à votre partenaire de changer de posture durant le sexe. Il faut avouer que certaines positions ne sont pas des plus agréables, surtout quand on ne dispose pas de la souplesse ou de la musculature nécessaire. Faire l’amour est un plaisir quand il y a le moins de contraintes possibles, ajoutez-en et cela devient plus une corvée qu’autre chose. Maintenant, sachez que c’est normal de vouloir plus de confort, alors n’hésitez pas à demander ! Autre cas de figure : vous avez une gêne quant à ce à quoi vous ressemblez dans ces positions. Une seule chose à dire : c’est entre vous deux, personne ne regarde de toute façon, enfin, normalement hein !
6- Jouir trop vite
Sujet très récurrent qui vampirise ces messieurs ! Si l’orgasme féminin rapide n’est pas négatif, cela est tout autre chose pour l’éjaculation précoce. Au-delà du fait que ça peut mettre un terme à la session car monsieur a besoin de récupérer, c’est mentalement dommageable car il y a un vrai tabou là-dessus ! Pourtant à quel moment cela devrait être une honte ? C’est un compliment que de venir vite, au moins tout fonctionne et rien ne vous empêche de recommencer derrière. Si cela est récurrent et que ça vous pèse, consultez un professionnel et parlez-en avec votre partenaire. La plupart du temps c’est psychologique, donc rien d’insurmontable.
7- Votre part d’animalité
Le sexe est animal, c’est une évidence. Nous ne faisons l’amour pour le plaisir que depuis quelques siècles. À la base, c’est fait pour procréer. Et pourtant, lors des ébats, il y a parfois une envie de se donner plus, d’être plus ferme, bref de baiser quoi ! Et devinez quoi, cela peut parfois faciliter l’orgasme, pourquoi à votre avis ? Simplement car embrasser sa part animale est un moyen rapide de lâcher prise complètement. N’ayez pas honte de montrer votre sauvagerie sexuelle de temps à autre, ça vous fera du bien, toujours en accord avec les limites de l’autre évidemment.
8- Les fantasmes
Nous avons tous des fantasmes, sans exception. S’ils ne sont pas forcément conscients, ils constituent pourtant notre personnalité sexuelle. Les assumer devient alors bien plus compliqué, car certains peuvent s’avérer bizarres, déplacés, tabous. Bref, l’idée est d’accepter qu’ils existent et de ne pas les refouler indéfiniment, surtout si vous sentez que votre partenaire vous tend des perches pour en discuter. Si vous avez des envies et des besoins, qui d’autre mérite plus d’en avoir conscience que votre partenaire ? Partagez !
9- Un corps difficile à assumer
S’accepter est un combat de toute une vie. Aimer son corps de femme est une des problématiques les plus intenses, même si les hommes aussi ont ce combat. Le corps reflète bien souvent l’esprit et vice versa. Sachez que si vous faites l’amour, c’est que votre partenaire accepte de vous voir dans votre plus simple appareil, sinon il n’y aurait pas cette situation en premier lieu. En acceptant votre corps, vous vous libérez d’un poids. Il n’y a personne pour vous juger, vous êtes dans un cocon privé. En étant avec la bonne personne, vous ne devriez pas ressentir une telle gêne. Si c’est le cas malgré la bienveillance en face, à vous de faire les changements possibles.
Pourquoi avons-nous honte en sexualité ?
La honte sexuelle provient souvent de l’éducation ou d’un parcours personnel. La timidité, la pudeur, la peur du regard des autres, la peur du jugement, les préjugés amoureux, etc. Rien n’arrive par hasard. L’intimité sexuelle est un aboutissement qu’il est parfois difficile d’envisager car nous avons des insécurités profondément ancrées en nous. Et puis il y a les fameuses premières fois dévastatrices quand on l’a fait avec une personne malintentionnée ou très peu empathique. Il n’y a pas de honte en réalité quand on batifole avec quelqu’un aligné sur nos valeurs.
Faut-il désacraliser le sexe pour prendre du plaisir ?
Dédramatiser le sexe, c’est bien. En extraire toute la symbolique sérieuse, non, en tout cas pas si cela est important pour vous. Avant, le sexe était sacré. Aujourd’hui, il est devenu banal, trop normalisé. Il serait bien de trouver un juste milieu. Concernant le plaisir, tout dépend de votre rapport à la sexualité et de vos besoins. Trop se prendre au sérieux ne peut rien donner de bon, tout comme il serait néfaste de faire du sexe une blague. À vous de jauger et de trouver votre équilibre, le tout avec la bonne personne !
Avoir honte en faisant l’amour ne devrait pas exister, sauf si vous faites quelque chose de mal volontairement. Tout passe par se connaître soi-même. Si vous avez du chemin à faire de ce côté-là, je peux vous aider.