Phobies Sexuelles | 7 Peurs Inconscientes

Les phobies sexuelles existent bel et bien. La sexualité ne serait pas que volupté et plaisir ? Non, car certaines personnes la subissent au quotidien à la suite d'événements traumatisants ou de périodes difficiles. Ces peurs profondes peuvent intervenir à n’importe quel moment de l’existence pour peu que la psyché de l’individu soit fragile. Le sexe véhicule une sensualité et un désir qui peuvent se retourner complètement contre leur hôte. Quelles sont ses peurs ? Pourquoi apparaissent-elles ? Allons soyez sans crainte, Belinda va vous expliquer tout ça !

 

D’où vient la peur sexuelle ?

L’anxiété sexuelle résume à elle seule l’intégralité des maux dont est responsable la sexualité. Chaque phobie est intimement liée au désir, à son refoulement, à son expression et à sa possible frustration. Comme pour toute pathologie sexuelle, il est important d’effectuer une sexothérapie pour définir les causes des symptômes et trouver des solutions. Le sexe est indéniablement un des piliers de notre constitution psychologique en tant qu’individu. Et c’est dès l’enfance qu’il se construit. L’inconscient joue un rôle essentiel dans les peurs sexuelles. Voilà pourquoi il est si compliqué d’en guérir, car nous n’en avons pas conscience, ou tout du moins pas la capacité d’en sortir uniquement par nous-mêmes.

 

Comment savoir si vous souffrez d’anxiété sexuelle ?

L’anxiété est un sentiment et une sensation de mal-être. L’esprit et le corps sont concernés simultanément. L’impact physiologique va de concert avec l’impact psychologique. Si cette peur s’accroche à la sexualité, elle rend souvent impossible le sexe dit normal, car il est avant tout question d’un blocage sexuel qui constitue une vraie timidité sexuelle voire une aversion profonde et incontrôlable. En d’autres termes, on souffre d’anxiété sexuelle quand la sexualité nous met mal à l’aise, sur un ou plusieurs aspects, et qu’on est incapables de la pratiquer voire de l’envisager. Chez les hommes, la confiance en soi sera complètement détruite et influera sur la qualité voire l’apparition de l’érection. Chez les femmes, l’estime de soi négative et la peur enfouie contamineront le lâcher prise nécessaire pour s’ouvrir à toute forme d’érotisme.

 

Pourquoi a-t-on peur du sexe ?

Pourquoi je n’ose pas faire l’amour ? Voilà ce que peut se dire une personne phobique sexuelle. Car beaucoup de personnes ont déjà eu des occasions sans franchir le pas, ou sont presque arrivées au grand moment avant de reculer. La principale cause des phobies sexuelles est un événement passé qui a complètement reconfiguré l’intériorité de la personne. Sa sensibilité en a été affectée. Et comme on le sait, quand l’esprit est touché, le corps l’est aussi ! Les peurs sexuelles modèlent notre réalité pour en faire un tableau repoussant. Si je ressens ça, c’est que c’est mal pour moi. Le cas des vierges tardifs et tardives est assez intéressant, car il y a bien une peur sans qu’elle soit forcément pathologique. 

Pour les peurs vraiment viscérales, la culpabilité inconsciente participe probablement à cette peur sexuelle. Le conflit entre le désir potentiel et l’anxiété crée un décalage entre le conscient de l’individu et son inconscient. Parmi les exemples de causes, on trouve l’humiliation, un malaise quelconque lors de l’acte, une douleur, etc.

 

Peur de ne pas être performant : une spécialité masculine

Existe-t-il des phobies sexuelles exclusivement masculines ? Dans celles qui ne sont pas vraiment pathologiques, on pourrait en citer une qui pourrait faire partie du lot tant elle est répandue. Pourtant, elle n’empêche pas de faire l’amour, mais elle fait bien peur aux hommes ! Je veux bien évidemment parler de la peur de ne pas être un bon coup ! En voilà une anxiété bien moderne ! 

Avec la prépondérance du porno et sa domination dans l’esprit des jeunes hommes, la performance est devenue le cheval de bataille masculin. On veut donner du plaisir à sa partenaire, non seulement pour se rassurer, mais surtout pour la contenter elle-même. L’homme définit alors sa valeur vis-à-vis du plaisir que la femme ressent… sauf que cela ne dépend pas que de lui. À cela vient s’ajouter la peur d’être critiqué par la suite sur ses compétences, notamment sur la taille du pénis ou sur son attitude virile. Autant de pression pour quelque chose qui devrait rester de l’ordre du plaisir !

 

Peur du jugement : une spécialité féminine

La peur première de la femme est d’être jugée, car c’est sa réputation qui l’importe le plus dans une relation. Son conscient désire se montrer plus ouvert dans tous les sens du terme, sauf que son inconscient résiste à cette idée. Pourquoi ? Car elle ne veut pas être vue d’un mauvais œil par son partenaire, en particulier s’il s’agit d’une relation qui compte à ses yeux. La gent féminine a une fâcheuse facilité pour se rabaisser et s’évaluer en-dessous de ce qu’elle est. Ce qui peut provoquer des troubles de la libido comme l’anaphrodisie. Le rapport à son corps est également une grande source d’inquiétude et de doutes intérieurs, ce qui ne facilite en rien le lâcher prise et donc le plaisir charnel. Le jugement néfaste du corps, qui n’est jamais assez beau, finit par créer du ressentiment inconscient. C’est finalement le jugement de soi qui crée cette peur initiale et somme toute naturelle. Aimer son corps de femme devient alors une priorité pour être sexuellement épanouie, que vous soyez seule ou en couple.

 

Phobies sexuelles : 8 peurs répandues

Parmi les phobies bien connues, on pourrait citer la sérophobie, la peur du VIH et des maladies sexuellement transmissibles. Les IST véhiculent une peur viscérale de la maladie, empêchant tout contact sexuel. La tocophobie, la peur de tomber enceinte, est aussi une crainte qui existe sans être très médiatisée. Quant à la peur du contact physique, même en amour, elle renvoie à une insécurité personnelle qu’il est conseillé de faire analyser par un professionnel. 

Et si la difficulté première était d’accepter ses peurs et d’en faire une force, ou en tout cas quelque chose qui relève du personnel ? On est comme on est, et c’est en traversant une épreuve qu’on la surmonte, pas en l’évitant ! Voici huit peurs assez répandues qui gâchent la sexualité des individus.

 

Une femme et un homme au lit. Ils prennent du plaisir et ne souffrent pas d'anxiété sexuelle.

 

1- Le vaginisme

Le vaginisme est probablement la peur sexuelle la plus répandue chez les femmes et même dans le monde. Il s’agit de la peur de la pénétration ou du rapport sexuel plus largement, qu’il soit initié avec un doigt, etc. La femme va inconsciemment contracter son vagin, rendant impossible toute pénétration. Cela s’étend également à la gynécologie ou aux tampons menstruels. Une femme atteinte de vaginisme n’arrivera pas à avoir des relations sexuelles complètes, ce qui pourra rebuter certains hommes, mais en révéler certains ! Car la sexualité ne se limite pas qu’à la pénétration, fort heureusement. Patience et bienveillance sont donc de rigueur. Certaines femmes arriveront à se lâcher dans certaines circonstances avant de ne plus pouvoir réitérer la chose, ce qui montre bien le caractère psychologique de cette peur.

2- L’aphrophobie

On entre ici dans le domaine du global ! L’aphrophobie désigne la peur du désir sexuel. Ce cas est complexe car très étendu. Il y a la peur de son propre désir mais également celle des autres. C’est avant tout une question d’image de soi et de perception des autres. La crainte du désir sexuel englobe aussi la sexualité au sens large, avec la peur des organes génitaux ou encore des ressentis lors des stimulations sur les zones érogènes.

3- L’érotophobie

Dans le domaine du social, l’érotophobie est très incapacitante. Il s’agit de la peur des conversations qui parlent de sexe. La question du tabou est bien évidemment en cause, avec des mots qui peuvent révulser les yeux et provoquer des paniques. C’est aussi la projection qui affole : savoir que de tels sujets vont arriver sur la table et s’affoler rien que d’y penser. Dans les milieux jeunes comme le lycée ou la fac, la sexualité est vite abordée, ce qui peut faire peur à quelqu'un atteint de cette phobie. L’image sociale devient alors un fardeau à supporter, car on ne se sent pas à sa place ni dans la normalité.

4- Gymnophobie

Parfois on a peur de son désir… et parfois on a peur de se montrer nu ! La pudeur exacerbée de la gymnophobie provient avant tout de l’image qu’on a de son corps. On sait avec l’expérience qu’on se juge bien trop durement comparé à l’avis des autres. Les timides en connaissent un rayon là-dessus, eux qui pensent que tous les regards sont rivés sur eux, alors qu’il n’en est rien. La honte de la nudité provoque une aversion pour le dénudement en face de quelqu’un. Cela peut aller du simple maillot de bain à la nudité intégrale pour faire l’amour. Les complexes physiques deviennent des murailles infranchissables et des défauts qu’on ne veut pas dévoiler peu importe le prix. Sauf que pour échanger du plaisir avec quelqu’un, il faut se mettre à nu. Cette obsession du corps idéal et fantasmé fait beaucoup de mal, car personne n’est parfait !

5- La phallophobie

Cette peur est liée au fait de craindre le pénis. Un homme aura donc peur d’avoir une érection par exemple, tandis qu’une femme ne pourra ni toucher ni envisager la vision d’un phallus. L’absence d’érection caractérise donc les hommes qui ne pourront pas avoir de relations sexuelles, tandis que les femmes ne pourront pas envisager de contact charnel avec un homme pour la même raison. Dans le même ordre d’idée, la médomalacuphobie existe. C’est la peur de ne pas avoir d’érection, très répandue car elle concerne finalement tous les hommes qui sont entrés dans ce cercle vicieux et qui appréhendent le prochain rapport sexuel. Elle est à rapprocher de la peur de la contre-performance citée plus haut. Ce problème d’érection est néfaste pour l’épanouissement sexuel de l’homme.

6- L’agraphobie

Ce cas très grave concerne les personnes ayant souffert de sévices sexuelles ou de traumatismes sexuels durant l’enfance notamment. L’abus sexuel s’ancre dans l’esprit de la personne qui ne peut alors plus envisager d’intimité avec qui que ce soit. Le moindre contact charnel est signe de viol pour l’inconscient. Quant à l’envisagement d’une relation, cela crée forcément de l’anxiété en amont, désamorçant tout désir.

7- La caligynéphobie

Saviez-vous qu’on pouvait avoir peur de la beauté ? C’est le cas ici ! La peur des belles femmes paralyse l’individu qui se rabaisse et ne s’imagine pas une seconde pouvoir aborder une femme qui est particulièrement distinguée physiquement. Si cette anxiété est poussée à son paroxysme ici, elle renvoie, à une moindre échelle, à une timidité très fréquente chez les hommes. Cette dévalorisation vient de l’idéalisation de l’autre personne comme un être inatteignable. On pense qu’on ne pourra jamais la contenter et être à sa hauteur. Sauf que c’est justement en se dévalorisant soi-même qu’on se dévalorise aux yeux des autres.

 

La peur de l’amour : une peur très répandue ?

L’amour existe-t-il vraiment ? La philophobie ne serait-elle pas la peur ultime ? Toute personne ayant vécu une déception, frustration ou traumatisme lié à l’amour aurait cette peur en elle. Il s’agit de la peur de s’engager de nouveau, peur d’aimer, peur d’être aimé et de ne pas pouvoir donner en retour. Dans ce profil, il s’agit autant de la peur de soi que de l’autre. On redoute de ne plus pouvoir s’ouvrir tant on a donné par le passé et qu’on s’est retrouvé avec un trou béant au cœur. Cela affecte la sexualité de l’individu avec une libido en berne. 

La peur de l’amour véhicule un mal-être probablement lié à la dépendance affective et au renfermement sur soi. Car l’amour est un don, uniquement un don, qui doit être risqué pour s’accomplir. On ne sait pas à l’avance si ça fonctionnera. Sauf que si l’on ne fait rien, il ne se passera rien… Il faut alors s’aimer suffisamment soi-même dans la solitude pour ne pas craindre de ne pas être aimé en retour.

Les phobies sexuelles doivent être traitées avec le plus grand soin et sérieux. Il s’agit de votre bien-être. Vous pouvez trouver des accompagnement avec des spécialistes en sexothérapie, hypnose ericksonienne et des sages-femmes. Votre sexualité a-t-elle soif de connaissances et d’émancipation ? Je vous accompagne dans mon programme l’art de faire l’amour à un homme et l’art de faire l’amour à une femme.